
Vers l’être … enfin ?
Fin 2022, décision prise de partir toutes les deux en Inde, dans le Tamil Nadu, pour 3 semaines. Nous avions besoin de nous retrouver en nous-mêmes et ensemble, après une année plus que difficile.
D’abord 10 jours de méditation Vipassana, de 4h30 du matin à 21h, en silence au Dhamma Arunachala. Un environnement poly-sensoriel immersif. Chants d’oiseaux, batraciens, bruissements de forêt, sonorités des langues, mélopées des temples, musiques lointaines… les odeurs et la nourriture veggie nous emmènent ailleurs. Est-ce la magie du Dhamma ? 10 jours après une pratique intensive et le manque de sommeil, les ressentis intérieurs et les insights sont percutants. Des choses changent en profondeur même si on ne sait pas les nommer.







Puis exploration du Tamil Nadu, retour à la vie chatoyante, bruyante et poussiéreuse de l’Incredible India ! Un passage à Pondichéry puis Auroville, où la visite du Matrimandir nous bouleverse. 15 minutes de méditation au cœur de la chambre intérieure, où se situe le Cristal, une sphère de 70 cm qui concentre le soleil en un rayon à l’allure divine… on se croirait dans Le 5ème élément de Luc Besson !
Au pavillon indien, le hasard nous met devant les tableaux d’Amitabh Sengupta… comme sorti des âges, son art mystérieux nous envoûte. Voir ce que nous a inspiré Auroville.







Immersion dans la forêt, lodge et scoot tout terrain. Sur le retour, à Mahabalipuram, temples, danse et musique trad. On se régale avec les Dosa, Paratha, Chapati, Korma et autres Dhal 🙂








La nouvelle année 2023 marque un tournant pour chacune de nous, et pour nous deux. Nous nous sommes (re)trouvées, un palier a été franchi ensemble. Qu’est-ce qui compte, qu’est-ce qu’aimer, peut-on aimer l’autre sans d’abord s’aimer soi-même… accepter sans juger, ouvrir son cœur à la compassion et au détachement, là réside l’amour véritable.
Après tant de violences, suis-je en train de dépasser mes addictions, de laisser à leur place les illusions de l’ego, ce faux-self que je traine depuis 35 voire 56 ans, aveuglée par ces trophées qui m’empêchent de tendre vers l’essence ? Comme le prône le Dhamma, avec sila, sammadhi et panna… suis-je entrée en connexion avec l’être ? L’écoute attentive des sensations corporelles peut-elle me libérer des sankaras d’aujourd’hui, de notre enfance ou de ceux hérités de mes ancêtres ?
Seuls le temps et l’avenir le diront.
En tous cas, merci à ma Sandrine d’avoir tenu bon dans la tempête, merci à tous ceux qui m’ont soutenue dans cette mutation déchainée… il était temps !
